Demande à l’acquisition pour des domaines viticoles menés en agriculture biologique
La corrélation entre l’augmentation de la consommation de produits certifiés agriculture biologique et la demande de vignobles menés en agriculture biologique est pour nous évidente.
La demande n’est pas rare mais le phénomène est nouveau. Depuis quelques années, notre cabinet spécialisé AMPELIO reçoit des demandes spécifiques pour de domaines viticoles à reprendre certifiés AB.
Ce 30 janvier, sur le salon Millésime Bio, l’Agence Bio a présenté ses données sur la filière des vins bios en France. Nous avons retenu quelques points de l’article de Marion Sepeau Ivaldi de Vitisphère.
La surface du « vignoble français a triplé en 10 ans pour atteindre les 70 740 ha en 2016 (9% du vignoble national). Depuis 2011, la surface bio stagne presque même s’il est observé un léger rebond de croissance à partir de 2016.
- 1.82 million d’hl : c’est le volume de vins bios mis en marché en France en 2016. Et 792 millions d’euros, c’est la valeur des achats de vins bio par les Français en 2016. Ce chiffre a été multiplié par 4 en 12 ans. Bien souvent, le vin constitue le produit d’entrée des consommateurs dans l’offre bio.
- la part de la vente directe est de 41%, un taux bien supérieur aux autres secteurs agricoles
- la grande distribution reste le circuit le plus confidentiel de distribution des vins bio avec seulement 17%.
- les vins bios Français sont largement consommés par le marché français qui absorbe 55% des volumes.
Ces chiffres récents démontrent que la tendance de fond depuis une dizaine d’années ets bien confirmée côté consommateurs. La production viticole poursuit en marche vers la conversion. La logique est alors que les repreneurs de vignoble suivent cette tendance et adaptent leur cahier des charges.
Ampelio a vendu une propriété viticole AB en Anjou en 2016 et propose actuellement 3 domaines à la vente en agriculture biologique :
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Le choix des repreneurs de s’orienter vers un domaine viticole AB découle en général d’une conviction profonde dans un mode cultural respectueux de l’environnement et de la santé. Il s’agit là d’un investissement en cohérence avec des valeurs personnelles. Ce choix est, en général, également porté par une stratégie commerciale (positionnement, débouché) sur un marché en plein essor. La plupart des vignerons que nous rencontrons sont soucieux de ces deux aspects.
En agriculture biologique, la culture de la vigne requiert des spécificités notamment au niveau du travail du sol, de l’enherbement, de la fertilisation et de la lutte contre les maladies. Le but étant de produire un raisin de qualité tout en favorisant l’activité biologique du sol, et en respectant le milieu et la faune auxiliaire. Il est important que la transmission puisse se réaliser y compris dans cette dimension technique.
Mais, si les pratiques culturales de la vigne menée en agriculture biologique diffèrent des pratiques menées en agriculture conventionnelle ou raisonnée, la méthodologie de transmission reste pour nous la même. Ce sont principalement les profils qui diffèrent.
A nous de faire se rencontrer les profils complémentaires de cédants et d’acquéreurs, pour la pérennité des exploitations du vignoble !