Octobre 2023 : 4 NOUVEAUX PAYS DE LA VITICULTURE
Quand nous pensons pays de la viticulture, nous pensons dans un premier temps aux pays d’Europe : la France (évidemment), l’Italie, l’Espagne, le Portugal. Ou encore des pays du Moyen Orient comme l’Israël ou le Liban, berceaux historiques de la viticulture.
Depuis quelques décennies, nous avons vu émerger les vins du « Nouveau Monde » : les Etats-Unis, le Chili, l’Argentine, l’Australie ou encore l’Afrique du Sud. Ces vins sont aujourd’hui bien installés dans le paysage viticole mondial et ont fait progresser l’offre.
A cause notamment du réchauffement climatique, les vignobles doivent s’adapter pour continuer à produire du vin. Et d’ici 20, 30, 50 ans, le paysage viticole mondial risque bien d’être complément modifié.
Aujourd’hui, nous allons cependant nous concentrer sur 4 exemples de pays, avec des histoires bien différentes, où poussent de plus en plus de vignobles. Et ces pays seront peut-être les pays viticoles de demain.
Cartes : Vinotrip / MonViti.com
L’ANGLETERRE
Le Royaume Uni est plutôt terres de bières et de whisky, mais la viticulture en Grande Bretagne a commencé à émerger il y a environ une centaine d’années. En 2009, le syndicat britannique compte 400 exploitations viticoles. Elles sont majoritairement situées dans le sud du pays, où le climat y est plus doux.
Depuis les années 50, les Anglais commencent à s’intéresser à la culture du vin pétillant. Les sols crayeux des régions du Hampshire ou du Kent ressemblent effectivement à ceux de la région Champagne.
Et en 2015, la grande maison Taittinger annonce investir sur les terres anglaises, misant sur le réchauffement climatique pour permettre une bonne production du raisin.
Et le « sparkling wine » prend alors de plus en plus d’ampleur au Royaume Uni. Le nombre d’hectares a augmenté de 194%, soit 3 600 hectares plantés aujourd’hui, pour 13 millions de bouteilles de pétillant produites chaque année.
La France et son Champagne restent cependant encore loin devant avec une superficie de 35 000 hectares et 300 millions de bouteilles produite chaque année. Peut-on se poser la question « pour combien de temps ? ».
Sources : TF1 Info
LA SUEDE
Depuis quelques années, les vignobles suédois commencent à faire parler d’eux.
Déjà parce que qui aurait pu penser que ce pays froid, avec des hivers glacials pourraient produire du vin ?
Mais les producteurs ont su en faire leur force et c’est justement ce froid qui fait toute l’identité du vin suédois. Une acidité forte, un degré d’alcool faible, des vins frais et tendus. Idéal pour se marier avec la cuisine locale, mélange de produits de la mer et de la forêt.
La viticulture en Suède est aussi possible grâce au développement de nouveaux cépages, capables de résister à des grands écarts de température. C’est notamment le cas du Solaris ou du Rondo.
Aujourd’hui, la Suède compte 150 hectares de vignes, où 200 vignerons produisent un volume de 35 000 litres de vin par an, où la qualité est au rendez-vous.
Autre grand défi pour les exploitants suédois : une réglementation très stricte sur la vente des bouteilles de vin.
Même si le réchauffement climatique permet d’avoir des étés plus chauds, la météo du Grand Nord est encore sauvage et la culture de la vigne fragile.
Seul l’avenir nous dira si la Suède est amenée à devenir un grand pays du vin.
En tout cas, ses voisins le Danemark et la Norvège comptent bien prendre exemple sur la ténacité des vignobles suédois.
Sources : Le Figaro
LA CHINE
La Chine est réputée pour être un grand pays consommateur de vin, qui importe beaucoup de vins, notamment français.
Il semble donc logique que cet empire ait décidé de se lancer à son tour dans la production de vin. Même si l’histoire de la viticulture chinoise est vaste, la viticulture moderne tel qu’on l’entend date d’il y a moins d’un siècle.
Et en quelques années, les progrès ont été spectaculaires : La Chine compte aujourd’hui plus de 800 000 hectares de vignes, soit le deuxième vignoble mondial (derrière l’Espagne et devant la France). Attention car ces chiffres prennent aussi en compte la culture du raisin de table.
En termes de production de vin, la Chine produit tout de même 11 millions d’hectolitres par an, soit le 8ème pays producteur mondial de vin.
Et la région star du pays, c’est celle du Ningxia. Même si les écarts de températures sont extrêmes, les montagnes, l’altitude et les nombreux lacs offrent un sol fertile, sans pollution et donc un environnement propice à la culture de la vigne.
La culture exponentielle des vignobles chinois s’accompagne également d’une amélioration significative de la qualité de leurs vins.
L’exportation n’est pas encore très développé (2%) mais qui sait demain si nous trouveront des vins chinois sur les tables françaises.
Sources : Le Figaro
L’INDE
L’histoire de la viticulture en Inde débute dans les années 1970, soit comme si c’était hier à l’échelle de l’histoire de la vigne.
Et pourtant, depuis, les vignobles ne cessent d’augmenter et le marché est en plein boom.
Ce n’était pourtant pas gagné, dans un pays où certains états interdisent même la consommation d’alcool. Sur 1.2 milliards d’indiens, seuls 100 millions sont des consommateurs potentiels. Les habitants consomment à peine 1 litre de vin par personne et par an (à titre de comparaison, nous sommes à 42 litres en France).
Le climat tropical avec des températures hautes et une grande saison des pluies ajoute également au défi de la viticulture. D’ailleurs l’Inde a deux temps de vendanges par an.
Malgré cela, la superficie des vignes a doublé en 15 ans et nous comptons aujourd’hui 120 000 hectares de vignes pour environ 90 domaines viticoles.
Au niveau des cépages, la diversité est au rendez-vous (beaucoup sont importés depuis la France) : cabernet, merlot, chenin, sauvignon. Et leurs vins blancs sont particulièrement aromatiques et complexes.
L’intérêt des Indiens pour le vin est grandissant. A l’image du Domaine Sula (leader viticole du pays avec 60% des parts de marché), qui accueille chaque année 250 000 visiteurs.
Alors quel est l’avenir des vins indiens ? Nul doute qu’il est en tout cas très encourageant !
Source : Le Figaro
Conclusion
Nous aurions pu citer dans cet article beaucoup d’autres pays qui commencent à faire parler d’eux dans le monde du vin.
Car chaque pays a sa propre histoire avec le vin. La renaissance des vignes en Roumanie, l’arrivée de quelques hectares de vignes en Tanzanie, la détermination des vignerons des Pays Bas, ou encore le seul et unique domaine viticole de la République Dominicaine et tant d’autres.
Mais, cher lecteur, gardons quelques histoires pour plus tard et attendons les belles surprises que nous réservent ces nouveaux pays du vin dans l’avenir.
Chez Ampelio, notre vocation est de trouver la bonne adéquation entre un domaine viticole et son repreneur. Nous plaçons l’humain au cœur de notre métier.
Lors des reprises, notre préoccupation principale est que cette association soit pérenne, durable et saine : que chaque personne s’épanouisse et y trouve son intérêt. L’avenir économique du domaine viticole doit également être pris en compte dans le projet.
Nous encourageons évidemment ces reprises et mettons toute notre expertise au service des projets de chacun.
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