Mars 2023 – HISTOIRE DU VIGNOBLE DU VAL DE LOIRE
Le Val de Loire est une terre riche de plus de 2000 ans d’histoire, portée par ses châteaux, ses villages, ses illustres personnages et ses vignobles.
Tout au long de la Loire, les vignobles ligériens s’étendent sur près de 58 000 hectares et forment le vignoble le plus diversifié de France.
Les vignobles sont l’identité du Val de Loire et leurs histoires sont intimement liées.
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HISTOIRE DE LA VIGNE
Afin de mieux comprendre l’histoire des vignobles ligériens, il est important de débuter par l’histoire même de la vigne.
Celle-ci débute en – 7000 avant JC, où les premières vignes cultivées apparaissent en Transcaucasie (Géorgie et Arménie actuelles).
La culture de la vigne se propage ensuite en – 3000 avant JC en Egypte, en Grèce, en Inde et en Asie. En – 1000, la production et les échanges de vins explosent dans l’Ouest méditerranéen.
Les premières traces de vignes en France remontent à -600 avec JC : les romains créent un vignoble en Gaule Narbonnaise qui abreuvera toute la Gaule et Rome.
Puis ils ne vont cesser de planter des vignes partout en France…
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ORIGINES DU VIGNOBLE EN VAL DE LOIRE (1er siècle – 10ème siècle)
Au 1er siècle, les romains plantent pour la première fois des vignes dans le vignoble nantais. Pline l’Ancien évoque alors des vignes plantées sur le bord de la Loire.
Il faudra ensuite attendre jusqu’en 582 pour que Grégoire de Tours (historien du 6ème siècle) fasse référence à des vignobles à Sancerre, en Touraine et à Saint Pourçain.
L’Eglise a alors une importance capitale dans le développement des vignobles. Les moines plantent et exploitent la vigne, vinifient et commercialisent le vin le long de la Loire.
Le fleuve représente également un mode de circulation efficace et sécuritaire (les routes étaient alors peu sûres pour les marchands à cette époque).
Au 6ème siècle, Clovis développe également le vignoble d’Orléans autour du Monastère de Saint Mesmin.
Les vignobles se multiplient donc tout au long de la Loire et les techniques de vinification se professionnalisent.
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ESSOR DU VAL DE LOIRE ET DE SES VINS (11ème siècle – 15ème siècle)
En 1154, Henri II de Plantagenêt, comte d’Anjou, devient roi d’Angleterre. Grand amateur des vins d’Anjou, il fait servir les vins à sa cour, tout comme ses successeurs.
La cour des rois de France s’installe dans le Val de Loire et sert donc également des vins d’Anjou et de Touraine.
Les vins de Loire connaissent alors un véritable essor et acquièrent une belle notoriété en France et en Angleterre.
La bourgeoisie s’empare du commerce du vin grâce à l’abolition du « Banvin » (qui accordait aux seigneurs l’exclusivité du commerce des vins) et contribuent à l’extension des vignobles, notamment autour d’Angers, Saumur et Orléans.
La Loire devient une artère majeure du royaume et favorise le commerce et les exportations du vin.
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PROSPERITE DU VIGNOBLE LIGERIEN (16ème siècle – 17ème siècle)
Le Val de Loire est le centre politique et culturel de la France, mais également celui des vignobles et du commerce du vin.
En 1532, François Ier uni la Bretagne avec le reste du pays et autorise donc les états de Bretagne à maintenir un droit de commerce avec l’étranger.
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En 1577, un arrêt parlementaire oblige les marchands de vins à s’approvisionner à plus de 80 kilomètres de Paris. Cette mesure développe donc la viticulture dans les régions d’Orléans, de Blois et en Touraine.
Comme le rapporte François Rabelais, de nouveaux cépages font leur apparition en Val de Loire. C’est le cas notamment du cabernet franc (originaire du Sud-Ouest et implanté dans les vignes de Chinon), du chenin et de la folle blanche.
Le négoce hollandais, installé à Nantes, est particulièrement friand des vins blancs et doux. La viticulture se propage alors en Sèvre et Maine, dans la Vallée du Layon, à Saumur et à Vouvray.
Nantes devient également le premier port viticole de France, devant Bordeaux et la Rochelle.
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DECLIN DE LA VALLEE DE LA LOIRE (18ème siècle – 19ème siècle)
Au cours du 18ème et 19ème siècle, le Val de Loire commence son déclin.
En effet, le commerce de vin se déplace vers le Sud, Bordeaux devient le port principal d’exportation. L’apparition des chemins de fers favorise le commerce national, le vin ligérien doit donc faire face à une concurrence venue du Sud.
En 1709, un terrible hiver s’abat en France et sur le vignoble ligérien, les températures atteignent les -20°C. Les vignes gèlent et les barriques de vins explosent.
Puis, la Révolution Française et les guerres de Vendée détruisent les vignobles d’Anjou et de Nantes.
Vers la fin du 19ème siècle, un petit puceron jaune venu des Etats Unis détruit petit à petit le vignoble français : Le Phylloxéra.
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La France entière est impactée, et la récolte nationale passe de 80 à 25 millions d’hectolitres.
Les vignerons fondent des Comités de Lutte anti-phylloxériques (ancêtres des syndicats viticoles) et trouvent la solution en greffant les cépages français des porte-greffes américains (résistants au puceron).
C’est un long travail de reconstitution du vignoble qui débute et qui ne s’achèvera entièrement qu’après la première guerre mondiale.
LE RENOUVEAU DU VIGNOBLE (19ème siècle – 20ème siècle)
Après la crise du Phylloxéra, les vignobles connaissent l’essor de cépages de qualité tels que le Melon de Bourgogne, le cabernet Franc et le Sauvignon Blanc. C’est aussi le début du processus de contrôle de la qualité du vin.
L’année 1936 marque la naissance des AOC (Appellations d’Origine Contrôlées), qui favorisent la qualité des vins.
Les premiers vignobles reconnus en AOC sont : Quincy, Sancerre, Sèvre et Maine, Muscadet, Coteaux de la Loire, Cabernet d’Anjou, Rosé d’Anjou, Saumur et Vouvray.
Les années après la seconde guerre mondiale obligent les vignerons à s’organiser différemment. Ils se regroupent en caves coopératives et vendent eux-mêmes leur vin à Paris.
Les avancées techniques professionnalisent également le travail de la vigne et entrainent une amélioration des vins.
Dans les années 80, de nouveaux progrès sont fait en matière de vinification : pressurage pneumatique, thermorégulation, analyse et contrôle des fermentations. La vinification est de plus en plus précise.
En 1991, le Val de Loire connait un nouveau gel et la récolte suivante s’en ressent. Mais cet hiver va pousser les vignerons à se concentrer sur le raisin et à changer leurs techniques pour mieux maitriser les rendements (taille, ébourgeonnage, vendanges en vert, …)
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CONSECRATION ET PERENNITE DU VAL DE LOIRE (20ème siècle – aujourd’hui)
De plus en plus, les vignerons tendent à développer une culture respectueuse de l’environnement. Aujourd’hui en France, 17% du vignoble est certifié en agriculture biologique ou en conversion. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter.
En savoir plus sur la viticulture biologique
L’œnotourisme fait également son apparition en France. La vallée de la Loire a notamment été élue meilleure région oenotouristique pour la qualité de son accueil et sa douceur de vivre.
En savoir plus sur l’œnotourisme
Le 30 novembre 2000, la vallée de la Loire est classée au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO.
Une reconnaissance qui consacre le paysage culturel exceptionnel du Val de Loire : son histoire, son architecture, ses châteaux, ses villes et ses vignobles. Et témoigne également du lien entre entres les hommes et la Loire sur plus de 2000 ans d’histoire.
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Source : Interloire
Aujourd’hui, les vins du Val de Loire sont reconnus pour leur diversité de vins, de sols, de terroirs, de climat.
Ils revendiquent leur lien à l’histoire, au terroir et aux hommes qui travaillent la terre au quotidien et sont synonymes de force, de fraicheur, de finesse et de qualité.
Ampelio a aujourd’hui à cœur de pérenniser les vignobles du Val de Loire, témoins de l’histoire de chaque région.
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